Non à la prolongation du mandat des députés

Le 06 juillet 2020, lors de la session parlementaire tenue à huis clos, les députés ont proposé un report des élections législatives sous prétexte que l’insécurité qui règne dans certaines parties du territoire, ne permet pas la bonne tenue du scrutin.

Ce fut une immense surprise lors de l’annonce de cette décision qui consiste à repousser les élections législatives d’un an  prolongeant du même coup le mandat des députés. La décision est prise sur la base de l’article 81 et au vue de la situation sécuritaire du pays. Une telle résolution déçoit de la part du parlement car l’insécurité règne en ces lieux il y’a maintenant cinq ans. Est-ce une année de plus qui réglera cet état d’insécurité ? Ou devrons nous comprendre par cette décision qu’il y’avait une possibilité de remettre l’ordre pendant un an et que nos chers représentants ne l’ont pas fait. Ils précisent qu’avec l’insécurité au Burkina Faso, sur les 127 députés, 52 ne pourront pas battre campagne et pourtant ces populations mènent leurs différentes activités depuis 2015 en ces lieux. Cela signifie en d’autre terme que devant la vie des députés celle de ces derniers ne vaut rien.

Il faut aussi rajouter que les élections présidentielles auront belle et bien lieu. Si les candidats à l’élection présidentielle battent campagne dans ces régions alors rien n’empêche finalement le bon déroulement des élections législatives. Car, là où les cortèges des campagnes présidentielles peuvent passer les cortèges des campagnes législatives le peuvent également. Cette décision couvre au contraire une intention qui est celle de garder leur poste de député un an de plus ou bien d’autre que nous ignorons encore. Aussi c’est bien des localités de ces députés qu’il s’agit. Et s’ils ont peur d’y retourner pour battre campagne cela signifierait qu’ils ne représentent plus les braves populations de ces localités.

De plus on peut remettre en cause la nécessité de la présence de ces 52 députés à assemblée nationale. S’ils ne peuvent pas être présents pour battre campagne pendant quelques mois, on peut alors douter de leur présence en ces localités entre les deux sessions pour rendre compte à ceux qui les ont mandatés pour  voter les lois en leurs noms.  Économisons alors les salaires ainsi que les frais de cession de ces 52 députés.

Aimée Amandine BAZONGO

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