La 13e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou(UACO) se tient du 7 au 9 décembre 2023 à Ouagadougou plus précisément dans la salle psut de l’université Joseph Ki-zerbo . La biennale des communications se déroule sous le thème « liberté de la presse et de droit à l’information en contexte de crise sécuritaire et humanitaire ». Alain Foka, journaliste, producteur et vidéaste web camerounais a décortiqué le thème avec Jules Domche journaliste et politologue d’origine camerounaise et d’autres journalistes.
«Il n’y a pas de média qui soit neutre, les journalistes dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel ( AES) doivent être engagés » a déclaré le journaliste Alain Foka. Selon le Camerounais, le journaliste doit être au service du peuple. « Il ne doit pas servir le dirigeant ni celui qui le paye » insiste le journaliste . Le journaliste étant dans un pays en guerre doit s’engager car il a un ennemi commun, a-t-il laissé en traduisant son étonnement vis-à-vis des journalistes africains qui ne s’intéressent pas toujours à ce qui est proche d’eux alors que c’est un principe fondamental du métier, a t-il relevé. «Les maliens ont libéré Kidal, là où une dizaine d’armées occidentales n’ont pas réussi. La libération de Kidal doit être l’événement de l’année malheureusement les médias africains ne font que relayer l’actualité sur Gaza et Israël. Ce sont les autres qui nous imposent les agendas»
La cérémonie d’ouverture de cette 13e édition a été présidée par le Premier ministre Me Appolinaire de Tambela et parrainée par le Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de la transition (ALT) .
Dans son discours,le Pr Serge Theophile Balima enseignant-chercheur à l’Université de Ouagadougou et Directeur de l’Institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) a souligné que les pays connaissant une crise sécuritaire avec un lot de déplacés internes, doivent s’ouvrir au regard de la communauté des médias et de la communication afin de faire de l’information et de la communication, un outil parmi tant d’autres, de résilience et de reconquête du territoire national.
En rappel, les Universités africaines de la communication de Ouagadougou(UACO)2023 est une rencontre entre les enseignants chercheurs, les experts,les acteurs de média, et universitaires pour échanger sur les défis , les enjeux de la communication et de l’information dans le contexte de crise que traverse le Sahel et la promotion la liberté de la presse.
Cette biennale a mobilisé plus de 4 pays venant d’Afrique à savoir: La Côte d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal avec le Niger comme pays invité d’honneur.
Le représentant du pays invité d’honneur,le Niger, Raliou Sidi Mohamed, par ailleurs ministre en charge de la communication a laissé entendre ceci « Nous sommes ici dans l’esprit de la solidarité et sommes guidés par la nécessité du partage d’expériences et l’enrichissement mutuel que commandent les défis communs qui se présentent à nos pays»
Pour lui, les Etas doivent faire preuve de reconnaissance face aux acteurs de l’information et de la communication engagés aux côtés de des pays pour le bien-être des populations. « Nous sommes ici pour réaffirmer de façon solennelle notre attachement à une presse libre, professionnelle, responsable, patriote, respectueuse des valeurs africaines et qui s’éloigne à jamais des clichés stéréotypés et importés des concepts impérialistes et néocolonialistes » a-t-il affirmé.
Urielle LEZOGO | L3-Journalisme numérique
