ISCOM MASTERCLASS Charles Bambara, à cœur ouvert face aux étudiants de l’ISCOM

Pour ses traditionnels rendez-vous d’échanges entre étudiants et professionnels du secteur de l’information, de la communication et du numérique dénommés « masterclass », l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) a reçu en invité le lundi 1er février 2021 dans ses locaux, M. Charles Bambara, directeur de la communication stratégique et de l’information publique de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Centrafrique (MINUSCA).

Il était 14h, lorsque le Dr PARE, fondateur de l’ISCOM a pris la parole pour présenter l’invité du jour. Charles Bambara est l’actuel directeur de la communication stratégique et de l’information publique de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Centrafrique (MINUSCA). Auparavant, il a fait ses armes à Radio Bobo avant de rejoindre Radio Vatican en 1988. De radio Vatican il a atterrit en 1992 à la BBC où il passera plus d’une dizaine d’années. On le dit souvent, du journalisme à la communication, il n’y a qu’un seul pas, et ce pas, Charles Bambara l’a fait en glissant du journalisme au management de la communication. Il rejoindra d’abord l’ONG OXFAM en 2009, ensuite la section communication de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) et enfin de la…. (MUNISCA) . Bien qu’il ait pu faire cette reconversion, Charles Bambara reconnait tout de même que cela ne s’est pas fait sans difficultés malgré les similitudes qui existent entre ces deux corps de métiers. « Passer du journalisme à la communication n’est pas chose aisée. Mais cela ne s’apparente pas non plus à un saut dans l’inconnu vu que ces deux métiers sont plus ou moins liés » a-t-il affirmé avant d’ajouter « un bon journaliste peut réussir en communication, il suffit qu’il ait un bon background ».

Médias sociaux numériques et communication
L’importance des médias sociaux numériques dans les stratégies de communication des institutions n’est plus à démontrer. Ils permettent de diffuser et des messages précis et concis en un temps record et à moindre coût touchant ainsi une grande partie de personnes cibles. Charles Bambara estime cependant que, pour pouvoir tirer le meilleur des ces outils numériques, il faudrait au préalable se faire former à leurs usages professionnels. Il trouve que c’est important et voir primordial de savoir adapter son message en fonction du média social à utiliser pour atteindre la cible. « Retenez que pour tout message, il faudrait l’adapter au support que vous souhaitez utiliser. Mettez l’accent sur des contenus multimédias pour faire passer vos messages sur les médias sociaux numériques car, avec ces contenus (images, vidéos…), vous serez capables de convaincre votre cible » a-t-il confié aux étudiants de l’ISCOM.

Similitudes entre journalisme et communication, conseils pratiques aux étudiants de l’ISCOM

Charles Bambara considère le journalisme et la communication sont perçus par certains comme étant les deux faces d’une même pièce et précise mais ces deux métiers répondent à des déontologies et des à des codes qui leur sont propres. Il estime que journaliste donne le message tel qu’il le reçoit sans chercher influer sur les récepteurs et que le communiquant quant à lui, cherche à toucher et à influer sur une cible. Pour ce faire, le message du communiquant sera formaté de sorte à pouvoir atteindre ses objectifs.

L’exercice du masterclass conçu par l’ISCOM a pour objectif de créer un cadre d’échanges, de partages d’expériences. A travers les masterclass, les professionnels de la communication et de l’information prodiguent des conseils pratiques aux étudiants de l’ISCOM. A propos, Charles Bambara, n’a pas déroger à la règle en égrenant un chapelet de conseils aux étudiants ayant pris part à cette rencontre d’échanges. Premièrement, il les a exhortés à prendre à bras le corps l’apprentissage d’autres langues (anglais, espagnol, chinois etc.) afin, d’être compétitifs sur le marché international . « Si vous allez sur le marché international avec comme seul langue le français, vous êtes inutiles », a-t-il avisé. Deuxièmement, il a invité l’ensemble des jeunes, en particulier les étudiants de l’ISCOM à ne pas se contenter du réseautage pour espérer se faire une place dans le domaine professionnel. Pour lui, seul leurs compétences devraient les conduire au sommet. « Il ne faut pas compter sur le réseautage pour se faire une place au soleil. Soyez de bons professionnels. Servez-vous de vos réseaux pour faire votre travail de façon plus poussée et non pas pour vous positionnez » a conseillé en dernier ressors Charles Bambara aux étudiants de l’ISCOM.

Yann Désiré Ouédraogo

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