Elections législatives 2020 au Burkina Faso, un report probable de la date du scrutin ?

Le rapport de la tournée parlementaire sur le territoire national propose le report des élections législatives de novembre 2020 en 2021, ce qui occasionne de facto la prolongation d’une année du mandat des députés.

Cette proposition du parlement de reporter les élections législatives de 2020 en 2021 ne répose que sur leur pur intérêt personnel et non sur la nécessité de restaurer la sécurité afin de mieux organiser les élections . Les députés ont tellement pris goût au pouvoir  qu’ils ne veulent en aucun cas le perdre à l’issue de ces élections. Ainsi, le parlement utilise le contexte sécuritaire, sous prétexte que cela empêche  52 députés de mener à bien leurs campagnes, de se faire élire et d’occuper un siège au parlement, pour demander la prolongation de leur mandat. Ils mettent en évidence l’incompétence du gouvernement et son échec total sur le plan sécuritaire. Sinon comment expliquez-vous qu’en cinq (5) ans ceux qui nous gouvernent n’arrivent pas à gérer la sécurité du pays et qu’en une seule année supplémentaire on prêtent y   y réussir ? Excusez ! Mais de la même façon que les gouvernants ont lamentablement échoué en cin (5) ans, de la même façon, ils échoueront durant l’année supplémentaire demandée. Chose qui n’est pas envisageable. Si c’est ur la base du fait que  les 52 députés ne pourront pas se faire élire suite à cette insécurité   que l’on devrait reporter les élections législatives, on devrait également reporter les élections présidentielles car il est tellement évident que la population de ces zones ne pourra pas non plus participer auxdites élections présidentielles. Ce sera tellement injuste car un président est élu par tout le peuple de l’ensemble du pays pour diriger tout le pays et non élu par une partie du peuple pour diriger une partie du pays. Nous sommes tous conscients qu’une partie du pays des hommes intègres autrefois soudé est sous contrôle des assaillants et le pays est dans une désintégration continue. De plus si la situation du pays   préoccupait tant nos illustres députés, ils parleraient plutôt de paix, de réconciliation et de dignité humaine que d’élection. Cependant, qu’ils laissent la CENI (Comité électoral national et indépendant) organiser les élections législatives car elle n’a jamais dit être incapable de le faire. Dans d’autre cas, qu’ils trouvent une autre solution que celle-ci car la rallonge du mandat serait inutile au peuple tant que le pays sera toujours dans l’insécurité, l’exclusion et la stigmatisation. Ah sacré parlement !

Célia KABORE

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