Découplage des élections au Burkina : L’agenda caché de Bala SAKANDE

Le 7 Juillet dernier, un « démon électoral » réveille l’opinion nationale avec à son bord, un cadeau empoisonné. 187 députés, issus de plusieurs groupes parlementaires, réunis en séance plénière décident de proroger la date des élections législatives pour un an. Une décision qui suscite des controverses dans l’opinion publique.

La décision de reporter les « élections législatives est une proposition infernale. Dans aucune république sérieuse, une décision pareille ne peut  être comprise et acceptée de tous. Les élus nationaux veulent plonger le pays dans une impasse. Si la crise sécuritaire demeure la principale raison avancée pour proposer le report des élections législatives, c’est qu’une crise pire que celle sécuritaire est en perspective.

Les élus se préparent à s’attribuer un « lengua » anticonstitutionnel

Le peuple vous rappelle votre rôle à l’hémicycle. Voter les lois, consentir les impôts.  Des lois parlementaires en faveur du peuple qui vous a élu et non des lois homicides. Qui vous donne droit chers élus, de voter une telle loi ? Si la présidentielle pourra bien se tenir, pourquoi pas les législatives ?  Le peuple reste souverain et attend la finalité de cette décision. Ce qui est arrivé en 2014, pourrait vous arriver. Norbert Zongo l’a dit’’ ça n’arrive pas qu’aux autres jusqu’au jour ou…’’

Il faut arrêter ces « voyous » de la démocratie.

Le peuple burkinabé doit arrêter les élus. Durant ce quinquennat, ils ont été incapables   de trouver des solutions à la crise sécuritaire. Maintenant ils ont  décidé de s’asseoir sur le dos du peuple pour reclamer un an de plus, un an de bonus, un an de « lenga » en réalité anti-constitutionnel. Il ne faut pas  accuser les terroristes pour préparer un coup dur au peuple. Dites-nous ce que vous cachez chers députés.

  L’invisible devient visible.

Lors de l’investiture du candidat Rock Kabore en début juillet 2020, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) M. Simon Compaoré a crié du haut de la tribune et  a clairement montré au peuple que les élus nationaux préparaient un coup contre la démocratie.’’ Une décision du diable’’, c’est du reste la position du premier responsable de la majorité présidentielle.

 On se rappelle qu’avant lui, la classe politique, dans son ensemble a rejeté cette proposition. Nous comprenons que les parlementaires préparaient une autre aventure.

Dans un tel contexte, nous pourrons dire avec Hegel que ’l’enfer c’est les autres ‘’            

Gérard Béogo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *