Une première pluie bien chargée cause des dégâts à Ouagadougou

La saison des pluies est entrée avec hésitation à Ouagadougou. Depuis fin avril, on attend fermement. Les quelques rares pluies sont très chargées. Des inondations, aux dégâts mobiliers, il ne pleut pas sans trace. Le quartier Pissy vit la réalité des autres quartiers de la capitale.

Depuis le mois de mai, on a enregistré quelques trois premières pluies . Ces pluies sont très chargées et accompagnées de vents fous. Des pluies qui se préparent et menacent tel des dieux en colère et qui déversent leur furie sur plusieurs infrastructures de la capitale.
Dans le quartier Pissy de Ouagadougou, les premières pluies n’ont pas fait de dégâts majeurs mais il en existe selon les habitants quelques moindres. La dernière pluie date du 15 juin. Comme dans une apocalypse, les nuages ont couvert tout le ciel. On semblait être prise au piège dans une boule condamnée et étouffante. On se croirait dans un blackout. La joie de tous se transforma en inquiétude. On voyait comme des sillons dans les nuages gris. Ce fut le vent qui ouvrit le bal. Sa force était de telle qu’il arracha des tôles, des plaques solaires. C’est le type de vent qui emporte tout ce qui n’est pas solidement fixé, sur son passage. La poussière couvrit tout en un clic. La pluie tombait et le vent continuait de faire fureur. C’était un véritable orage.
Après la pluie, place aux constats. Des tôles et des paraboles par ci, des hangars écroulés par là. On aurait dit un marché de fous. Mais ce n’est pas le plus inquiétant pour les habitants.


M. Raymond Ouédraogo, habitant le quartier Pissy nous confie ses craintes : « ce qui me fait plus peur, ce sont plutôt les délestages récurrents pendant la saison pluvieuse. Dès que la pluie se prépare, on dirait que la SONABEL coupe le courant à dessein. On assiste à des scènes de jeux de lumière. J’ai beaucoup de branchement chez moi. Je suis obligé à chaque fois de débrancher tout et rebrancher ensuite, par peur d’incendie ou de griller mes machines. ». Le lendemain de cette pluie, dans le même quartier, une boutique de vente de vêtements a pris feu, suite à des problèmes d’électricité. Les vitres sont parties en éclat et les vêtements en fumé. On ignore la cause précise de cet incendie mais vraisemblablement, l’incident pourrait être lié à la pluie de la veille.
En cette saison hivernale, même la SONABEL n’échappe au courroux de ces fortes pluies On constate des poteaux presque tombés et des câbles arrachés çà et là. On ne sait pas ce que la météo prévoie pour le futur, mais les maitre-mots à l’endroit de tous restent « prudence et vigilance ».

Laurentine KONCOBO

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