Saison des pluies au Burkina Faso: Un temps de cauchemar pour certains

Elle est enfin arrivée ! La saison hivernale tant attendue est enfin là avec son corollaire de bienfaits et de dégâts. En effet, la ville de Ouagadougou ainsi que la majorité du territoire burkinabè ont enregistré de fortes précipitations dans la nuit du Samedi 06 au Dimanche 07 juin 2020. Si la plupart des Ouagavillois ont salués cette bénédiction de Dame nature, d’autres par contre déplorent les dégâts causés par cette précipitation. Même si les dégâts de ces dernières pluies ne sont pas à la hauteur du sinistre du 1er septembre 2009, ils ne sont pas aussi moindres : maisons décoiffées ou tombées, inondations, routes barrées etc. Nous avons tendu notre micro aux populations de ces zones sinistrées pour en savoir plus sur comment est-ce qu’elles vivent cette situation.
Depuis plus d’un mois maintenant, la ville de Ouagadougou est arrosée par les pluies bienveillantes. Mais dans certains quartiers de la ville, ces pluies sont loin d’être bienfaitrices. En effet, dans les quartiers comme kamboinsin et les non lotis, ces dégâts sont bien visibles. « Quand le mois des pluies arrive, on a peur car chaque année nous vivons un cauchemar », nous confie une sinistrée qui a préféré l’anonymat. Sa maison a été inondée. Mais il y a eu plus de peur que de mal, les dégâts ne sont que superficiels. Un peu plus loin, nous avons rencontré une famille cherchant le reste de leur effet car leur habitat n’a pas résisté à la forte pluie. « C’est vrai que nous revivons cette situation chaque année, mais nous allons faire comment ? Nous n’avons pas assez de moyens pour construire des maisons résistantes. Nous espérons seulement que même s’il a des dégâts, que ce soit seulement au niveau de la maison et non une perte en vie humaine », nous déclare Inoussa Yerbanga.
« Djéwibongo » est aussi un des dégâts causés par la pluie. En effet, lorsqu’il pleut, il est difficile de se rendre à Kambouinssin en passant par Tampouy car le cours d’eau a bloqué toute la route. « Quand il pleut comme ça, on doit oublier ce raccourci car il est presque qu’impossible de l’emprunté à cause de l’eau et de la boue. La terre devient glissante. » informe un passant.
« Chaque année, à l’approche des pluies, nous mobilisons des fonds afin d’arranger la voix mais c’est toujours pareil. C’est comme si nous ne faisons rien. L’eau continue de stagner et on a des difficultés. On est obligé de faire le grand tour en empruntant le goudron. » laisse entendre Salima Koala, riveraine.
Tous aiment la saison des pluies mais espèrent seulement avoir les moyens pour mieux faire face à ces dégâts.


Dabongné Hanifa Bénazir KOUSSOUBE

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