Le 16 mai 2020, le président de l’Assemblée nationale est allé soutenir la population de Dawelgué dans le cadre du réaménagement du barrage de ladite localité.
La population a pris l’engagement d’entamer manuellement, des travaux de restauration de leur barrage après une longue et vaine attente du gouvernement auprès duquel de multiples sollicitations avaient été adressées par par les ressortissants de Dawelgué, face à la détérioration continue de leur retenu d’eau. A l’issue de sa vite de terrain, Alassane Bala Sakandé a promis d’accompagner ces vaillantes populations avec du matériel de travail.
En effet, cela fait à peu près 50 ans que ce barrage communément appelé barrage du gogo naaba est hors d’usage. La population a tenté de toucher les autorités en vue d’obtenir la restauration dudit barrage, mais sa démarche est restée vaine. Elle a donc décidé de se lancer elle-même dans les travaux de réhabilitation de l’infrastructure, en comptant sur ces propres forces et ses moyens de bord. Ainsi, depuis le 7 mai 2020, quasiment toute la population du village de Dawelgué et des localités environnantes est sortie pour apporter chacun sa contribution à la restauration du barrage. . C’est ainsi que le président de l’Assemblée nationale a fait le déplacement pour constater l’effort fourni pour la communauté.
Pourquoi avoir attendu que les populations se lassent et commencent les travaux eux-mêmes avant qu’une autorité ne se déplace sur les lieux ?
Certains observateurs qualifient cet acte que vient de poser le président de l’Assemblée nationale comme une honte de l’autorité suite à une fuite de responsabilité. Le cas du barrage de Dawelgué semble ne pas être l’unique chantier où l’Etat a failli à son devoir d’accompagnement des populations dans le processus d’exécution. Il y aurait des projets de réhabilitation d’autres barrages et de routes que les populations auraient soumis aux autorités avec un grand grand espoir, mais qui seraient restés sans suite dans des tiroirs. .
Existe-t-il un lien entre ce déplacement du président de l’Assemblée nationale et une tentative de de respect des promesses faites pendant les compagnes électorales en vue de conquérir le vote massif de ces pauvres populations ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, les populations font de leur mieux pour survivre. Celles de dawelgué, ont peut-être eu la chance de bénéficier du soutien du président de l’Assemblée nationale. Ailleurs d’autres populations ont essayés mais compte tenu de leur moyens limités, elles ont abandonné en cours de route, leurs projets. Curieusement pour certaines personnes avisées, c’est en 2020, à la veille des campagnes électorales que « Alassane Bala Sakandé, le secouriste et le bon samaritain intervient. Lui qui semble être l’homme de toutes les situations du gouvernement de Roch. On croirait à une campagne qui ne dit pas son nom ».
Laurentine KONKOBO
