Ouagadougou : Un restaurant perd son toit après une forte pluie

Situé en plein cœur du quartier tampouy à Ouagadougou, un restaurant ivoirien perd son toit après le passage de la pluie du jeudi 18 juin 2020. Cette pluie introduite par un vent violent, ainfligé un lourd dégât à ce restaurant à spécialité « mets ivoiriens ». Après cette pluie torrentielle, nous nous sommes rendus sur les lieux en vue de toucher du doigt la réalité de cette calamité.

C’est un « jeudi noir » à Annik resto après une pluie torrentielle qui a arrosée la ville de Ouagadougou. Des chaises englouties dans l’eau par çi, des tables submergées par-là, « Annik resto » était dans un déluge total à cause de cette pluie du jeudi. Comme si tout cela ne suffisait pas, le vent qui a précédé la pluie a aussi emporté le toit du restaurant laissant apparaitre à moitié les accessoires de cuisine amoncelée au coin du réfectoire. Tout a commencé vers 17h, nous relate Madame Kouakou avec un regard impuissant posé sur l’eau stagnante dans son entreprise. « Je n’ai pas vu le vent venir sinon j’aurais tout fait pour éviter cette situation » regrette la gérante du restaurant avant d’ajouter avec amertume que les dégâts sont énormes. « C’est surtout le déboulonnage du toit qui n’a pas facilité les choses » nous raconte madame Kouakou qui ne s’imaginait toujours pas comment tout cela a pu arriver. Pendant que les volontaires donnent un coup de main pour sauver le matériel en dessous du toit, les serveuses quant à elles, sont au four et au moulin. Elles s’attellent à vider les marmites pleines d’eau et à récupérer les ustensiles épars à l’entrée du restaurant.

Un manque à gagner de 50000 f cfa pour la seule soirée

Selon la patronne du restaurant, cette pluie diluvienne fait perdre à son entreprise pour la seule soirée du jeudi, plus de 50.000 fcfa. Tous les plats étaient complètement prêts, nous dit madame Kouakou. Je n’ai pas pu servir même un seul client, la pluie à tout gâché déplore-t-elle avec une voix à démi-éteinte. Pour elle, son restaurant engrange au minimum 50.000 fcfa par jour. En plus de la nourriture, dit-elle, « nous vendons aussi de la boisson ». A propos de l’estimation des dégâts, elle nous a répondu : « je ne peux pas pour le moment vous dire quelque chose sur cette question parce que je n’ai pas encore fini de faire le point de la situation ». , Visiblement très déçue et émue, elle s’est excusée et pris congé de nous sans répondre à toutes nos préoccupations liées à l’incident.
Annik resto autrefois constamment fréquenté pour ces « foutou banane », « aloco » et autres plats ivoiriens, est désormais inaccessible pour quelques jours à ces inconditionnels clients. Au moment où nous quittions les lieux, le personnel du restaurant se mobilisait pour redresser le toit éjecté par le vent. Hormis ce restaurant, cette pluie de jeudi avait occasionné d’autres dégâts matériels dans la capitale burkinabè.

Ika Serge KI

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