La reprise des activités scolaires impose un sacrifice aux acteurs de l’éducation.

La maladie à coronavirus a bouleversé plusieurs secteurs d’activités au Burkina Faso et dans d’autres pays de tous les continents. Beaucoup d’activités étaient aux arrêts et certaines au ralentis. Le secteur de l’éducation n’a pas été épargné. Fermées le 16 mars 2020 à cause de la maladie à Coronavirus, les écoles du Burkina Faso ont rouvert les portes le 11 juin, mais cette réouverture ne concerne que les élèves en classe d’examen. Pour les élèves des classes intermédiaires, le passage en classe supérieur est possible sur la base de la plus forte moyenne qu’ils auront obtenue au cours des deux premiers trimestres de l’année scolaire.

De manière détaillée, si un élève de la classe de 5ème a eu 12 sur 20 de moyenne au premier trimestre et 9 de moyenne au deuxième trimestre, il sera admis en classe supérieur sur la base de la moyenne du premier trimestre qui est la plus forte. Cependant si un autre élève a eu 8 de moyenne sur 20 au premier trimestre et 9 de moyenne au deuxième trimestre, ce dernier sera ajourné, parce qu’il n’a pas la moyenne requise pour passer en classe supérieurs. Les élèves de CP1 du CE1 et du CM1 passent systématiquement en classe supérieur. Car le CP2 le CE2 et le CM2 sont des consolidations des classes antérieures selon le ministère en charge de l’éducation. Cette décision du gouvernement suscite de vive critiques au sein de certaines organisations syndicales et d’autres acteurs de l’éducation. La Fédération des Syndicats nationaux de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), par la voie de leur Secrétaire général, s’oppose à cette reprise sans la prise en compte d’un certain nombre de préalables dont les principaux sont : la fin de la répression et le remboursement des retenus de salaires appliquées par le gouvernement à la suite d’une grève.

L’initiative de l’l’Union nationale des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina Faso (UNAPES-B) et l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO),  d’accueilli positivement la décision du gouvernement quant à la reprise des cours, est à saluer.

L’AESO a aussi lancé un appel à tous les élèves au respect des mesures barrières à la Covid-19 et à se mobiliser pour un enseignement de qualité.

La suggestion à faire   au gouvernement notamment à travers le ministère en charge de l’éducation est de reprendre les échanges avec les organisations syndicales. Le ministre en charge de l’éducation primaire et secondaire doit continuer à assumer ses responsabilités en initiant à nouveau les échanges avec les différents acteurs de l’éducation sur de nouvelles bases, même si la première tentative a échoué. Le gouvernement et tous les acteurs du système éducatif doivent assumer leurs responsabilités en prônant l’intérêt général dans le sacrifice.

Yidalawala Isaac Ki-Zerbo

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