Reprise des cours: les classes d’examen favorisées

Le 16 mars 2020, le gouvernement Burkinabè avait ordonné la fermeture des établissements pour cause de pandémie du COVID-19. Après plusieurs tentatives de reprisse, les cours ont finalement repris à la date du 1er juin 2020.

Au niveau du primaire, un décret pris en   conseil des ministres du 27 mai 2020 autorise le passage   des élèves  des classes de CP1, CE1 et CM1  en classe supérieur peu importe la moyenne. Pour les autres classes du primaire, du premier cycle et du secondaire, les élèves passeront avec la plus forte moyenne obtenue au cours des deux premiers trimestres de l’année scolaire 2019-2020. Cette décision est une résolution à la situation de crise sanitaire due à la pandémie du COVID-19. Comment pouvait-on reprendre les cours lorsque le nombre d’élèves dans les salles de classe ne permet pas de respecter la distanciation sociale nécessaire pour éviter tout contact susceptible de contribuer à la propagation de la pandémie ? Ce serait suicidaire de se retrouver avec des élèves  entassés dans une même salle pour suivre les cours car ils risquent d’être tous  contaminés par    la covid19 qui est une maladie très contagieuse capable de décimer toute une population en un temps record. Par ailleurs, le gouvernement aurait-il les moyens d’assurer la protection totale et effective de ces centaines de milliers d’élèves ? Est-il possible pour l’Etat d’assurer la disponibilité de  caches nez de dispositifs de lave mains et de gel désinfectant à tous les élève du pays ? Evidemment non. L’État n’est pas en mesure d’assurer le financement de l’acquisition de ces outils d’hygiène.

La pandémie  frappe de plein fouet l’économie du pays qui peinait à avancer et opter  d’injecter de grosses sommes pour soit dit-on sauver l’éducation, va amener le pays à la dérive, même si l’éducation est un élément important pour le développement d’une nation. Il faut aussi manger pour vivre.

       Nonobstant, des  solutions ont pu être trouvées pour permettre de sauver l’année scolaire. Le gouvernement avait déjà entamé une procédure de réouverture avec la confection des caches nez. Malheureusement cette initiative n’a pas été conduite à terme.

Pourquoi  interrompre cette décision à la dernière minute ? Avec les financements reçus des organisations internationales, les dispositifs d’hygiène pouvaient être assurés afin de permettre une reprise totale des cours à tous les niveaux d’enseignement.

En décidant d’écourter l’année scolaire, le niveau des élèves prendra un coup pour la rentrée prochaine. Les cours dispensées dans les médias constituaient un relai  en attendant la reprise. Malheureusement, le gouvernement a anticipé en prenant des décisions moins bonnes, quand bien même les élèves pouvaient être évalué à l’issu des cours dispensés dans les médias. Tout compte fait, l’ensemble des élèves en classe intermédiaire devraient profiter des vacances pour se mettre à jours et  préparer l’année scolaire prochaine.

Didier Agapet SOMDA

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