Les écoles et universités du Burkina Faso ont vu leurs portes se fermer le 16 mars 2020 dans le cadre des mesures préventives prises par le gouvernement burkinabè pour éviter la propagation à grande échelle de la covid19. Après deux tentatives échouées de la reprise (12 avril et 11 mai) c’est finalement le 01 juin 2020 qu’une partie des apprenants ont pu regagner leurs classes.
Que le gouvernement burkinabè ait décidé de rouvrir les classes pour les élèves en classe d’examen et faire passer immédiatement les élèves en classe intermédiaire n’est en aucun cas une bonne solution. En effet, ceux en classe d’examen (CM2, 3e et Terminal) n’ont déjà pas le niveau requis pour aller en composition, car ils ne pourront pas terminer le programme scolaire. En plus le temps reparti par le ministre en charge de l’éduction Stanislas OUARO ne pourra pas permettre aux enseignants de faire des révisions appropriées, pour bien préparer les apprenants à affronter l’examen final. les élèves en classe intermédiaire, eux se voient aller en vacances anticipées.
En effet le gouvernement a décidé de faire passer automatiquement les élèves en classe de passage pour permettre aux enseignants de se concentrer plus sur ceux en salles d’examens. Du coup ceux qui n’ont pas le niveau de passer en classe supérieurs constitueront un autre problème qu’il faudra régler dans les années à venir. Certes le gouvernement veut coute que coute sauver l’année académique, cependant la réalité se fera sentir dans quelques années lorsque le niveau en milieu scolaire baissera considérablement. Il appartient donc aux apprenants qui se sont vu aller en vacance forcée, de prendre des initiatives pour renforcer leurs niveaux de quelques manières que soit (cours de vacance, cours à domiciles, travaux de groupes), pour un tant soit peu espérer affronter avec succès leurs nouvelles classes l’année prochaine.
Tout porte à croire que le gouvernement cache mal son incapacité à gérer cette crise qui sécoue le secteur de l’éducation.
Patricia F.A. COULIBALY
